Tous ceux qui sont au Pays des Merveilles sont fous, bien évidemment... Mais pas toujours beaucoup...

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Certaines personnes dans notre vaste monde sont folles, ce détail ne t'aura sans doute pas échappé, toi qui est si malin... Mais chez quelques personnes, cela ne se voit pas, ou au moins pas trop. Ils vivent normalement, et leur vie passe tranquillement, bien qu'ils aient un petit grain de folie. Mais un beau jour, il leur arrive quelque chose. Leur vie qui semblait si tranquille et paisible se froisse, comme on chiffonne une feuille de papier. Leur joli coeur se brise... Il éclate en milier de morceau qui ne peuvent être recollés. Et à ce moment, le petit grain de folie qui semblait si inoffensif, bien qu'il hantât leur esprit, grandit jusqu'à ce que le pauvre petit ne puisse plus réfléchir convenablement. Il voudra s'échapper. Quitter sa vie malheureuse. Et c'est la que moi, Le Destin, j'entre en scène. Car, j'ai exagéré en disant que la blessure dans son coeur était irréparrable, notre cher enfant aurait pu guérir de sa peine. Peu importe le malheur qui eût pu lui arrriver. Comme tout le monde, il aurait fini par se resaisir. Mais il reste à se lamenter sans pouvoir bouger et plonge alors dans un autre monde. Le pays des merveilles... Qui sait, à part moi, s'il en ressortira un jour ? Fou comme il est à présent...

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Tu te doutes bien, du moins je l'espère, que je te racontes pas ça pour rien My Dear... Je ne vais pas perdre mon temps à raconter ce genre de choses à une personne insignifiante, non. Tu es spécial... Tu es fou, tout simplement... Oh, ne prend pas cet air effrayé voyons. Ce n'est pas si grave. Tu souffriras, certes, mais tu finiras par rejoindre le Pays des Merveilles toi aussi. Je te consolerai, c'est promis... Mais alors, que va-t-il t'arriver ? Tes parents vont-ils se séparer ? Un des tes proches va-t-il quitter ce monde ? L'amour de ta vie va-t-il te quitter pour une autre personne ? Ou peut-être est-ce une chose moins grave mais qui va tout de même te blesser... Nous verrons cela en temps voulu, veux-tu bien...

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A présent je te vois. Tu t'avances vers ton lit. Peut-être même de lourdes larmes coulent-elles le long de tes joues roses... Tu t'y assieds d'abord, puis t'y allonges. Tu te roules en boule, te recroqueville contre toi-même. Tu trembles. Je viendrai te serrer dans mes bras, sêcher tes larmes. Je t'emmenerai loin de ta douleur. Là, dans ce monde qui fut créé il y a des années, peut-être te sentiras-tu mieux. Ou moins bien, c'est là que les choses deviennent amusantes... Voilà que tu es gagné par ta folie grandissante. Tu te convulses, tel un malade. Tu te sens si mal que tu souhaites mourir. Mais tu ne mourras pas. Le temps va s'arrêter ici mais continuera pour ton esprit. Tu plonge dans les profondeurs, ta tête tourne, tu n'y vois plus rien.

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